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Les élèves CP au PAD!


Pour les premiers jours du printemps, le PAD, Paris Art+Design, s’est installé dans le jardin des Tuilleries à Paris. Rendez-vous des amateurs d’art et de design depuis plus de 20 ans, l’idée est de mettre en connexion design, art moderne, arts premiers et joaillerie autour d’un fil conducteur, et pas des moindre : le Beau. Tout un programme. L’ANECP y a fait un tour ; aperçu.


Le PAD attire les collectionneurs et les raisons sont nombreuses. Contrairement aux grandes foires internationales comme la TEFAF de Maastricht ou la BRAFA de Bruxelles pour ne citer qu’elles, le PAD se veut ciblé : art oui, mais de l’extrême fin du XIXe au XXIe, seules exceptions : les arts premiers, l’Asie. Pourquoi ? On serait tenté de tenir une pensée carthésienne et invoquer le goût des collectionneurs pour le moderne où se retrouve ça et là des pièces qui semblent sans âge.. Si le PAD se veut tribune des plus grands noms, le pari est tenu. Celui qui vient chercher ce qu’il connait ne repartira pas déçu, c’est certain.


Et pourtant, le fil conducteur est tout de même vibrant. L’inspiration de la nature qui revient inlassablement au fil de l’histoire ne s’est une fois de plus pas abstenue de répondre à l’invitation. Le style, éclectique, ondule entre l’art nouveau, l’art déco, les grands noms de l’abstraction, et si cela peut surprendre de tomber sur les œuvres foisonnantes de Guimard elles prennent tout leur sens confrontées à celles moderne néorocailles de Robert Gossen ou du designer italien Roberto Giulio Rida. La nature se retrouve partout, les enseignements de Gaudi semblent appliqués à la perfection, surpassés. Presque surreprésenté, le monde animal grouille sur tout le parcours, sculpture, bijoux, œuvres graphiques… Le travail sur les formes, la simplification de la ligne jusqu’à son épuration la plus parfaite, apothéose du travail des artistes de l’époque moderne, trouve un écho sans pareil face aux arts premiers. L’art asiatique, épuré par nature, résonne de lui-même au cœur des créations modernes. Une splendide illustration du retour aux sources mêmes des formes et de la matière, magnifié.

Le point d’orgue du parcours, probablement la Galerie Gosserez, en plein centre, pour les amoureux des belles matières. L’espace s’articulait autour des créations de Valentin Loellmann, jeune designer de 34 ans qui signe des meubles d’une qualité impressionnante, au dessin élégant, aux courbes toutes en douceur, subtilement rendues précieuses par un gainage interne de laiton.



Arts décoratifs, mobilier, tapisseries, peinture moderne, tous les grands noms étaient là. Mais pour les puristes du design qui souhaiterai découvrir ce qu’ils ne connaissent déjà, il y avait de quoi se laisser tenter !


Alors… à vos calendrier et rendez-vous pour la 22eédition… dans un an ou à Londres, du 2 au 8 octobre prochain !

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